Souvent transmis par héritage ou vendu, il abrita au cours des siècles et jusqu’à la Révolution de nombreuses et nobles familles.
Ainsi, au XVIIIe siècle, le chevalier François Louis de Saint-Blaise donna au village son blason « d’azur et d’argent ».
Au XIXe siècle, succédant au baron Charles de Montigny, le député Charles- Joseph de Bouteiller, membre de l’Académie de Metz, rebâtit entièrement l’ancienne maison seigneuriale dans le style du Second Empire et aménagea un magnifique parc paysager à l’anglaise, enrichi d’un gigantesque séquoia dendron, arbre d’une grande rareté en Europe.
Aussi désirait-il devenir le voisin de l’empereur Guillaume II, qui venait d’acquérir le château d’Urville un an auparavant, car une certaine amitié liait les deux hommes.
Le Docteur Haniel, se sentant à l’étroit dans l’ancien château français, chargea à partir de 1903 différents architectes d’agrandir et de remanier la demeure. Vers 1900 avait démarré en Alsace la reconstruction du légendaire Haut-Koenigsbourg, sous la direction du célèbre architecte berlinois Bodo Ebhardt, considéré comme le Viollet-le-Duc d’Outre-Rhin.
Probablement après une visite de ce chantier, John von Haniel, pris de « fièvre médiévale », demanda à Ebhardt de lui ériger un grandiose donjon d’habitation carré dans l’esprit du XIe et XIIe siècle et un beffroi élancé de style Renaissance culminant à près de 50 m.
Ces importants travaux furent achevés en 1906.
John von Haniel, qui décéda subitement à Karlsbad en 1912, ne vit plus la mise sous séquestre de sa maison en 1918, à la fin de la Grande Guerre. Son épouse, Hélène von Haniel, transforma le château en centre de convalescence pour les infirmières affectées au front – Verdun n’était pas très loin — dès le début des hostilités. Son œuvre humanitaire fut grandement louée dans toute la presse.
François de Marmier, héros de l’aviation française, prit sa succession et tenta, avec un succès mitigé, de transformer le domaine en une exploitation agricole moderne d’après les méthodes intensives qu’il venait de découvrir aux États-Unis.
Sa santé déclinant, il dut vendre son train de culture. En 1932, le château devint la propriété des Hospices Civils de la ville de Metz.
Il servit alors tour à tour d’école de plein air dans les années 1930, de quartier général aux belligérants durant la Seconde guerre mondiale, d’abri pour les moutons et de salle des fêtes pour l’amicale du personnel du CHR Metz-Thionville !
Ayant d’autres priorités que celles de soigner des vieilles pierres en perdition, l’hôpital en décida la vente au début des années 1990.
Épaulé solidement par son épouse Ana, il se lance dans cette passionnante aventure, en fait l’acquisition en 1993 et favorise son inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1997.
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Institut Norbert Vogel
Psychothérapie – Hypnothérapie – Conseil – Analyse – Développement personnel – Psychologie appliquée
Landonvillers, un lieu unique d’histoire, d’harmonie et de culture au cœur de l’Europe.