Le château abrite une collection d’icônes russes anciennes unique en Europe, présentée dans le musée privé situé en haut du donjon, dans l’ancienne bibliothèque. Depuis plus d’un demi-siècle, Norbert Vogel, touché à l’âge de quatre ans par la beauté de la seule icône que possédait son père, a rassemblé avec passion des œuvres rares et exceptionnelles, couvrant principalement la période du XVe au XIXe siècle.
Le mot « icône » vient du grec « eikon », qui signifie image. Ce terme désigne principalement les peintures exécutées sur bois avec des pigments minéraux ou végétaux liés au jaune d’œuf. Cette technique est dite « a tempera », ou à la détrempe. On trouve également des icônes de voyage en bronze, parfois magnifiquement émaillées, faciles à porte sur soi ou à glisser dans les bagages lors de déplacements.
La collection d’icônes a été élargie à d’autres objets d’art sacré, dont principalement des reliquaires et châsses.
Un reliquaire est un réceptacle, généralement un coffret, monstrance ou ostensoir, destiné à contenir une ou plusieurs reliques. On appelle « reliques » les fragments corporels d’un saint, ou des objets qu’il a pu toucher ou qui lui ont appartenu.
Ces reliques ont joué un rôle fondamental dans le culte chrétien dès les origines. Sainte Hélène, mère de l’empereur romain Constantin, se rendit à Jérusalem au début du IVe siècle pour rapporter un morceau de la croix du Christ, les clous de la Crucifixion, ainsi que la Couronne d’épines.
Pourquoi conserver et vénérer ces objets si particuliers ? La tradition affirme que les reliques constituent un lien direct avec le monde spirituel, le saint personnage étant le médiateur, ou l’intercesseur, entre Dieu et les hommes. Il est dit également que les reliques émettent une force particulière, la « virtus », énergie à l’origine de très nombreux miracles, documentés maintes fois au cours des siècles
Les reliques ont connu une vénération particulièrement intense au cours du Moyen Âge. Un grand nombre de rois et d’empereur ont appuyé leur légitimité sur la possession de saintes reliques. C’est ainsi que le roi de France Louis IX, dit Saint Louis, se rendit à Constantinople pour acquérir les objets sacrés rapportés par Sainte Hélène. C’est la Sainte-Chapelle à Paris, magnifique reliquaire de pierre et de vitraux, qui les abrita jusqu’à la Révolution française. Les reliques furent à l’origine de très nombreux pèlerinages et de la fortune de certaines villes, comme Trèves, grâce à la possession de la Sainte Tunique, ou encore Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, dont la basilique abrite encore de nos jours un bras reliquaire de Saint-Nicolas.
Alors que les reliquaires et châsses se trouvent habituellement dans les trésors des églises et des cathédrales, comment se fait-il que le château de Landonvillers en abrite un nombre important ? À la suite du concile Vatican II dans les années 1960, la plupart de ces objets avaient été considérés comme des résidus nocifs d’un paganisme suranné. Ainsi, ils furent remisés au fond des sacristies, des caves ou des greniers, voire détruits. Certains se retrouvèrent chez les brocanteurs ou dans les salles de ventes. Depuis lors, Norbert Vogel tenta de sauver de l’oubli ou du mépris ce patrimoine précieux de la chrétienté, et offrit à ces œuvres hors du commun un digne écrin.
Des visites confidentielles peuvent être organisées pour admirer la collection de reliquaires.
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Institut Norbert Vogel
Psychothérapie – Hypnothérapie – Conseil – Analyse – Développement personnel – Psychologie appliquée
Landonvillers, un lieu unique d’histoire, d’harmonie et de culture au cœur de l’Europe.